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Candidose : s’en débarrasser, c’est possible !

Vous entendez de plus en plus parler de la flore intestinale et de son impact probant sur notre santé. Et bien lorsque cette flore est perturbée, l’équilibre de tout l’organisme est mis à mal. Ces perturbations sont nommées « dysbiose » et les candidoses font partie des plus fréquentes. Leurs conséquences à long terme sont lourdes et il faut souvent être très stratégique et persévérant pour s’en débarrasser.

Candidose : quand les candidas s’emballent

En réalité, les candidas font partie de notre flore intestinale, mais dans de faibles proportions. Le problème survient lorsqu’ils viennent à proliférer. Leur prolifération occupe alors beaucoup de place, faisant reculer notre bonne flore intestinale. Et pire, cette prolifération entraîne une forte agression de notre muqueuse intestinale. Un candida à lui seul produit près de 50 toxines, qui agressent la muqueuse de notre intestin, mais pas seulement. Celles-ci surchargent également le foie, et ont une grande toxicité musculaire et cérébrale.

L’hyperperméabilité intestinale, la conséquence la plus impactante

Outre d’éventuelles démangeaisons vaginales ou l’apparition de muguet dans la bouche, à force d’être agressées par le candida, les cellules de la muqueuse intestinale se disjoignent et un espace se crée entre elles, laissant passer des éléments indésirables comme certaines grosses protéines, gluten et caséines en tête ou des fragments bactériens.

Ceci, sur du plus ou moins long terme, va fatiguer et perturber le fonctionnement de l’immunité, pouvant aller jusqu’à de gros dysfonctionnements comme les maladies auto-immunes, des affections liées aux récepteurs à la douleur comme les fibromyalgies, des anxiétés chroniques, des troubles du sommeil résistants ou encore des maladies métaboliques.

Il est donc essentiel, parallèlement au traitement de la candidose, de s’assurer que celle-ci n’ait pas créé d’hyperperméabilité intestinale. Et si c’est malheureusement le cas, il faudra alors traiter conjointement cette candidose et l’hyperperméabilité intestinale.

Comment savoir si j’ai une candidose ?

En premier lieu, il faut se baser sur les symptômes pour émettre l’hypothèse d’une candidose : des mycoses ? des troubles digestifs ? des difficultés à digérer les aliments contenants des levures ou du gluten ? des douleurs diffuses ? un foie lent ? des problèmes ORL récurrents ? une constipation chronique ? des fringales sucrées à toute heure ?… En consultation, certains questionnaires nous permettent déjà d’évaluer le risque.

Cependant, même si beaucoup d’éléments nous permettent de suspecter une candidose, il conviendra de valider cette hypothèse par une recherche de candidas au niveau biologique. Pour cela, plusieurs marqueurs existent, dans le sang, les selles et les urines. En fonction du profil du patient, le thérapeute choisira un ou plusieurs marqueurs pour valider la présence de candidas.

L’hyperperméabilité intestinale étant la principale conséquence d’une candidose, il conviendra également d’aller en chercher l’existence ou non avec d’autres marqueurs sanguins et fécaux. Une fois la présence de candidas établie et les conséquences évaluées, un traitement de fond pourra être mis en place.

Une candidose, comment ça se traite ?

Évidemment, ces candidas sont vivants et ils se nourrissent. Une des voies de traitement sera donc de les affaiblir en les privant de leur nourriture préférée : le gluten, les amidons, les levures et les sucres. Mais malheureusement, cela ne suffit pas, et il faudra aller les déloger de façon ciblée avec des compléments alimentaires adaptés. Certains probiotiques ou encore la phytothérapie sont des traitements doux mais très efficaces. Il est aussi possible de recourir aux huiles essentielles plus agressives pour autant que le foie de la personne puisse les supporter. Il faudra également penser à remettre une bonne flore intestinale en place afin que ces candidas n’aient pas la mauvaise idée de proliférer à nouveau.

Et en parallèle bien sûr, il faudra si nécessaire corriger l’hyperperméabilité intestinale induite en apportant des cicatrisants intestinaux comme la glutamine, le thé vert, le zinc, les phénols ou encore la citrulline. Encore une fois, les éléments réparateurs sont à choisir en fonction de l’état général du patient.

En résumé, même si les candidoses sont fréquentes, le diagnostic et la prise en charge de celles-ci n’est pas vraiment protocolée. Il faut tenir compte de nombreux facteurs individuels afin d’être efficace sans pour autant altérer d’autres fonctions, un vrai casse-tête qu’un bon thérapeute vous aidera à résoudre efficacement.

Par Célia Karleskind, nutrition et micronutrition

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