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Insuline et insulinorésistance : comprendre pour agir

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L’insuline est une hormone qui fait beaucoup parler d’elle. Chez les personnes atteintes du diabète de type 1, les injections d’insuline sont indispensables pour maintenir les fonctions vitales. Pourtant, l’insuline est aussi mise en cause dans des pathologies aussi nombreuses et variées que l’obésité abdominale, l’hypertension ou le cancer. Alors, amie ou ennemie ? En fait, la responsable n’est pas l’insuline mais bien notre mode de vie (habitudes alimentaires, stress, manque d’activité physique).

 

L’insuline, une hormone essentielle à la vie

Après l’ingestion d’un repas contenant des glucides, le pancréas sécrète dans le sang de l’insuline. L’insuline se comporte telle une clé qui se lie au récepteur de la cellule (serrure) et permet l’entrée du glucose dans celle-ci. Le glucose présent dans le sang peut alors entrer dans le muscle ou le foie pour la production d’énergie ; ou encore dans le tissu adipeux pour la mise en réserve (transformation du glucose en triglycérides). Chez le diabétique de type 1, le pancréas ne synthétise plus d’insuline. Sans les injections d’insuline, le sucre s’accumulerait dans le sang (hyperglycémie) ; les cellules ne produiraient plus d’énergie ; ce qui provoquerait la mort de l’individu. Grâce à l’insuline, la glycémie se normalise et à jeun, elle se situe entre 0.70g/l et 1.10g/l.

 

La face cachée de l’insuline

Des facteurs tels que la génétique, le stress, une alimentation déséquilibrée, le manque d’activité physique perturbent l’utilisation de l’insuline. Le saviez-vous : Le taux d’activité chez l’homme est passé de 8h/jour en 1800 pour atteindre moins d’une heure/jour en 2010! Tout se passe comme si la clé (l’insuline) n’était plus reconnue par la serrure (le récepteur de la cellule). On parle alors « d’insulinorésistance ». Le sucre s’accumule dans le sang, on parle d’hyperglycémie (glycémie supérieure à 1.10g/l).
L’insuline s’accumule dans le sang, on parle d’hyperinsulinisme (insulinémie supérieure à 5 μIU/mL). Ces normes sanguines indiquent un prédiabète et le prédiabète évolue vers le syndrôme polymétabolique :

  • Une obésité abdominale (prise de poids au niveau abdominal)
  • Un diabète de type 2
  • Une hypertension
  • Une augmentation du « mauvais » cholestérol (LDL- Cholestérol) et une diminution du « bon » cholestérol (HDL-cholestérol)
  • Une athérosclérose

Le prédiabète augmente aussi le risque de maladies dégénératives telles que les cancers et la maladie d’Alzheimer.

 

L’insuline, Amie ou Ennemie ?

Ce que nous devons retenir, c’est que l’insuline est seulement indirectement responsable de tous ces troubles. Quand un patient est sujet au prédiabète ou souffre du syndrôme polymétabolique, ceux qu’il faut combattre, ce sont le stress, le déséquilibre alimentaire et le manque d’activité physique, autrement dit la cause de l’insulinorésistance.

 

Agir contre le stress

Par l’assiette ou par des exercices de cohérence cardiaque ou de sophrologie, il existe de nombreux moyens pour lutter contre le stress dont il est souvent bien difficile d’éliminer la source. De précieux conseils pratiques sont à recueillir dans les articles « Alimentation et gestion du stress : conseils pratiques » par Virginie Terrier, « Sophrologie : 4 exercices anti-stress à adopter d’urgence ! » par Corinne Bontemps

 

Changer son assiette

Pour éviter de stimuler l’insuline, il est conseillé de ne pas consommer d’aliments riches en sucres ou glucides à chaque repas.

  • Règle n°1 : Opter pour un repas par jour sans glucides. Pour respecter ses chronorythmes, l’idéal est de choisir le petit-déjeuner qui doit être plutôt protéique et riche en graisses de qualité.
    Quand on parle de glucides, il faut vraiment penser à tous les glucides et pas seulement aux produits sucrés. On en trouve dans les céréales, les féculents comme le pain, dans les fruits aussi, et, c’est moins connu, dans le lait puisque le lactose est le sucre du lait.
  • Règle n°2 : Privilégier, aux autres repas, la consommation d’aliments contenant des glucides à index glycémique bas (les fruits, les céréales complètes, les légumineuses,…).
  • Règle n°3 : Pratiquer une activité physique régulière. Cela améliore la réponse à l’insuline.

Pour savoir si vous pourriez être concerné(e) par l’insulinorésistance, remplissez notre questionnaire en ligne “Je teste mon profil poids”

Photographie par ©rkris – Fotolia.com (recadrée pour les besoins du blog)

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