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Les kilos en trop de la grossesse, comment les éviter ?

L’étymologie du mot grossesse en dit beaucoup. Nous savons déjà que, dans cette période, nous allons évidemment « grossir ».

Et le changement n’est pas que physique, il est physiologique, hormonal et particulièrement bouleversant pour la petite routine de notre organisme.

Les kilos en trop post-accouchement

Si un tiers des femmes retrouvent naturellement leur poids après l’accouchement, ce n’est pas la norme. Les autres femmes garderont quelques kilos en trop et il leur faudra parfois beaucoup d’efforts pour s’en débarrasser, sans parler du poids accumulé après plusieurs grossesses.

KILOS EN TROP APRÈS LA GROSSESSE (STATISTIQUES)

Comment en arrivons-nous à ce constat alors que la prévention en la matière est bien présente ?

Chaque femme, pendant sa grossesse, est évidemment régulièrement suivie sur son évolution pondérale et alertée très rapidement dés que la prise de poids devient excessive.

Il est cependant clair que la restriction alimentaire n’a pas sa place chez la femme enceinte, ce qui restreint le champ d’action. Mais Il est important de rappeler que les besoins caloriques pendant la grossesse augmentent d’environ 100kcal/j, soit l’équivalent d’un fruit… on est donc très loin du « manger deux fois plus »

L’adage « il ne faut pas manger deux fois plus mais deux fois mieux » a largement fait ses preuves dans ce domaine et c’est dans ce sens que la prévention vous apportera des résultats satisfaisants.

Concrètement, comment faire ?

Il est possible de mettre en place une alimentation intelligente dès le début de la grossesse, afin de retrouver facilement sa ligne après.

Les trois premiers mois, la clé d’une grossesse réussie !

Le premier trimestre est le plus souvent ignoré en termes d’alimentation et pourtant dès que la grossesse est connue, c’est là que les fondations d’une alimentation grossesse saine doivent être mises en place. Pourquoi ? tout simplement parce que les modifications hormonales commencent ici.

Les 3 premiers mois de grossesse représentent une période d’hyperinsulinisme :

L’insuline, notre hormone de stockage principale, va être produite massivement… l’objectif : stocker des graisses pour que notre bébé en hérite les mois qui suivront.

Seulement il y a une question à se poser, les graisses que nous stockons à ce moment là seront-elles de qualité suffisante pour notre progéniture ?

Si c’est le cas, elles seront naturellement utilisées par le fœtus pour sa croissance, si non, elles resteront dans nos cellules graisseuses pendant que notre système nerveux se videra de ses omegas 3, graisses si précieuses pour le développement nerveux du bébé à naître.

Ainsi, si les graisses alimentaires dans ces 3 premiers mois sont insuffisantes ou de mauvaise qualité, deux problèmes risquent de persister après la grossesse :

  • Conserver un stock de graisse inutilisé et dont il faudra se débarrasser
  • La perte d’omégas 3 au niveau du système nerveux pourrait se faire ressentir pendant plusieurs mois / années avec des troubles de la mémoire et de l’humeur pouvant aller jusqu’à la dépression

Alors comment faire les bons stocks de graisses ?

Pour que le stock mis à disposition de bébé soit bon pour lui mais et surtout complètement utilisés, on va privilégier les omégas 3.

Dans notre alimentation certains sont végétaux (huile de colza, cameline, noix …), mais pendant la grossesse les plus importants sont les omégas 3 animaux, et notamment le DHA, surtout présents dans les poissons gras (sardines, saumon, maquereau, thon…) mais aussi dans les viandes ou œufs issus d’animaux élevés en plein air et nourris aux graines de lin en majeure partie (volailles, agneau…).

Le problème majeur reste cependant que pendant la grossesse, la consommation de poissons gras est limitée à une fois par semaine en raison des métaux lourds, alors qu’il faudrait en consommer au moins 3 à 4 fois par semaine pour avoir une consommation d’omégas 3 suffisante. De plus les fameuses nausées du premier trimestre ont souvent raison de nos bonnes résolutions.

Dans ce cadre là en particulier, la complémentation est donc inévitable.

Il faudra alors apporter une complémentation de 250mg à 500mg d’omégas 3, principalement de type DHA, en s’assurant que les huiles de poisson utilisées soient hautement qualitatives et entièrement débarrassées de métaux lourds.

Un bilan sanguin spécifique à la péri-conception peut également éclaircir la situation et permettre à votre thérapeute de juger de la pertinence d’une complémentation ou non pendant la grossesse.

Et si la découverte de la grossesse est tardive ou que je n’ai pas fait ce qu’il fallait au début, est-ce trop tard ?

En matière de nutrition la prévention prévaut toujours mais il n’est jamais trop tard.

À partir du troisième mois, notre organisme entre dans une phase de résistance à l’insuline : les graisses stockées pendant les trois premiers mois vont alimenter le fœtus si elles sont qualitatives et dans ce cas la prise de poids continue gentiment, de manière physiologique pour la croissance du bébé à naitre.

Si les graisses stockées les 3 premiers mois ne sont pas suffisamment qualitatives, la prise de poids va s’accélérer (on augmente la quantité de stockage pour trouver la qualité nécessaire au bébé).

Cette prise de poids peut alors devenir anarchique, il faudra dans ce cas rapidement apporter une complémentation en omégas 3 de type DHA et orienter l’alimentation sur une alimentation hautement qualitative, avec également des repas qui impactent peu sur l’insuline.

D’autres problèmes peuvent également affecter l’équilibre du poids pendant la grossesse : par exemple la rétention d’eau, la constipation, un sommeil perturbé, l’anxiété…

Chaque problème trouvera sa solution dans un prise en charge individualisée auprès d’un thérapeute afin de vous guider vers la meilleure stratégie.

Pendant la grossesse, nous conseillons de consulter chaque trimestre afin de suivre les grandes phases de changements hormonaux et immunitaires et d’accompagner chaque problème vers sa résolution le plus rapidement possible.

 

Par Virginie Terrier, nutritionniste et micronutritionniste

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2 Commentaires
  1. Diana

    Voilà un très bon article ! Dommage que je ne connaissais pas le sujet il y a encore 2 ans 🙂 Lors de ma première grossesse, j’ai grossis pas mal. Ça m’a pris du temps avant de retrouver mon poids “normal”, après l’accouchement.

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