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Projet genevois sur le sommeil des adolescents : une affaire à suivre !

L’université de Genève lance un projet d’ampleur à la fois scientifique et pédagogique sur le sommeil des enfants et des jeunes.
Ce projet, qui se déroulera à partir du mois prochain et sur toute l’année scolaire a pour but de découvrir la “Face cachée du sommeil” de nos jeunes et d’éduquer leurs habitudes pour favoriser leur forme et leur apprentissage.

L’occasion pour nous de faire un point sur ce bien trop souvent grand oublié des ados.

Le sommeil des ados

1. Le sommeil, ça s’apprend !

Le sommeil de l’adolescent est structurellement proche de celui de l’adulte.
Comme pour ce dernier, le rythme veille-sommeil normal de l’adolescent est soumis aux influences de facteurs internes (température corporelle, taux de cortisol, hormone de croissance… ) et de facteurs externes tels que la luminosité ( et son action sur la sécrétion de mélatonine ), la température, la vie sociale et familiale, et surtout une journée de 24 heures qui contraint notre cycle naturel calé sur 25 heures.

Il est donc important de respecter quelques règles pour bien dormir :

  • adopter des horaires réguliers toute l’année
  • s’exposer à la lumière du jour
  • parler des ses angoisses et de son anxiété pour éviter le stress
  • ne pas garder le natel à côté de soi ( un texto à enregistrer pour les copains : “A 2m1” )
  • pas de boissons excitantes le soir
  • limiter l’exposition à des écrans le soir ( maximum 3 heures )
  • aller au lit quand on en ressent le besoin ( on se souvient du texto qu’on a pré-enregistré ! )
  • la chambre est une chambre, on s’y REPOSE et on y DORT : on ne mange pas, on ne regarde pas la télévision et on isole autant que possible le bureau du lit
  • on investit dans une bonne literie

2. Le sommeil pour bien grandir

Chez l’adolescent, le sommeil est d’autant plus important que celui-ci est en pleine croissance.
Il permet une récupération physique, une consolidation de la mémoire à long terme, une consolidation des apprentissages, sa maturation cérébrale et tout simplement sa croissance.

La particularité de l’adolescence est que nous sommes dans la période où il commence à revendiquer une certaine autonomie et que l’intervention parentale est moins bien supportée .
Il est donc primordial que l’éducation du bien dormir soit si possible commencée en amont de cette période propice aux habitudes de vie irrégulières, aux couchers et levers tardifs alors que les besoins de sommeil sont toujours aussi importants.

Ce dérèglement des habitudes de sommeil est induit par des stimulations auditives, visuelles, peur du lendemain, conflits inter générationnels, outils de communication omniprésents mais aussi par les modifications hormonales, l’éveil de la sexualité .
En parallèle de ces habitudes de sommeil peut s’ajouter un dérèglement des habitudes qualitatives et quantitatives alimentaires entrainant une augmentation de poids qui peut avoir un retentissement sur la qualité intrinsèque du sommeil. car rappelons-le, le mal manger perturbe le bien dormir.

3. Mon ado dort-il assez ?

Un ado qui a du mal à démarrer le matin, qui somnole en cours qui se déconcentre vite et a du mal à retenir les infos reçues dans la journée a de fortes chances d’être en dette de sommeil, et ce d’autant plus s’il est agressif ou se replie sur lui-même.

S’il refuse de vous écouter ou bien si malgré sa bonne volonté il n’arrive pas à trouver un bon rythme, n’hésitez pas à demander l’aide d’un professionnel comme un psychothérapeute, un sophrologue

par Frédéric Joly, infirmier-technicien spécialiste du sommeil chez CENAS

Photographie par AnaBGD ( recadrée pour les besoins du blog )

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