Vous êtes ici :

Que penser du régime Dukan ?

J’ai testé pour vous la méthode Dukan. Excès de protéines, carences multiples, stabilisation chaotique: le régime miracle me laisse perplexe.

La première fois que j’ai entendu parlé du régime Dukan c’était par une de mes patientes. Elle avait suivi un régime uniquement à base de protéines animales parce qu’une de ses amies le lui avait conseillé. Cela m’apparaissait comme une aberration du point de vue de la santé. Et pourtant en très peu de temps, « Le Dukan » est devenu omniprésent, voire le régime « miracle » pour la perte de poids.
J’ai voulu en savoir un peu plus sur cette méthode qui promet de « maigrir vite et durablement », promesse qui est normalement sévèrement réglementée. Je me suis inscrite sur le site en ligne pour suivre le coaching minceur personnalisé de la méthode Dukan. Mon objectif était de savoir si ce programme amaigrissant, conçu par un nutritionniste, permettait de maintenir un état de santé satisfaisant.

La base du régime Dukan
Le régime Dukan s’inspire de la diète protéinée, basée sur une alimentation riche en protéines, pauvre en graisses et glucides, l’un utilisant les aliments naturels, l’autre un mixte entre aliments naturels et mélanges industriels à base de poudres de protéines.

Effet physiologique d’une diète protéinée.
La diète protéinée est faible en glucides. Elle reproduit l’état du « jeûne », dans lequel l’organisme doit puiser dans ses réserves de glucides, de protéines et de lipides pour maintenir l’ensemble de ses fonctions. Le jeûne entraîne la fonte de la masse graisseuse et de la masse musculaire.
Le déstockage de ces réserves entraîne la production de substances appelées « corps cétoniques » dont la particularité est d’avoir un effet satiétogène (réduction de la sensation de faim) et psychostimulant (sensation d’euphorie/bien-être, diminution de la sensation de fatigue). C’est un mécanisme d’adaptation de l’organisme qui était bien utile lors des périodes de disettes.

Ce mécanisme du « jeûne » a été repris et amélioré par le Pr Apfelbaum dans les années 60 puis repris en 1973 par le Pr Blackburn, de l’école de médecine de l’université de Harvard. En conservant le principe du jeûne, c’est-à-dire la faiblesse en glucides, et en ajoutant des protéines de haute valeur biologique en quantité suffisante (sous forme de sachets de poudre de protéines pures), la diète protéinée pallie la fonte musculaire et permet un déstockage uniquement sur la masse grasse.

La diète protéinée, également nommée régime cétogénique, est donc depuis longtemps utilisée dans la prise en charge de l’obésité. Bien avant la méthode Dukan, elle permet une perte de poids rapide, sans sensation de faim ni fatigue, uniquement sur la masse grasse, ce qui constitue une motivation importante.

Mais ces régimes cétogéniques comportent des indications et des contre-indications, de sorte qu’un suivi médical soit fortement conseillé, voire indispensable.

Tout régime, excluant un groupe d’aliments, est source de carences en micronutriments (vitamines, minéraux, acides gras essentiels). Si les sachets de protéines sont souvent supplémentés, ce qui permet de répondre en partie à ce problème, ce n’est pas le cas de la méthode Dukan.

Carences en Vitamines, Minéraux et Acides gras essentiels
Les carences en vitamines, sels minéraux et acides gras essentiels sont sources de « frein à la perte de poids » et sont à l’origine de « l’effet yo-yo ». Perdre du poids avec un régime carencé vous condamne à devenir de plus en plus résistant à la perte de poids et diminue votre capital santé. Nous vous en avions déjà parlé ici: “Les régimes en cascade plombent la perte de poids“, “Maigrir avec la micronutrition

1/ Les vitamines et minéraux
Le régime Dukan exclut les légumes 1 jour sur 2, en phase d’attaque et de croisière, les fruits et les féculents pendant plusieurs semaines voire plusieurs mois sans complémentation. Il prive l’organisme de potassium, d’antioxydants, de magnésium et de vitamines du groupe B et C et de précieuses fibres.

Ils sont indispensables:

  • pour maintenir les taux de la glycémie (sujet à risque : traitement par antidiabétique oraux)
  • pour maintenir la tension (sujet à risque : traitement diurétique ou hypotension)
  • pour maintenir le bon fonctionnement digestif (sujet à risque : constipation et lithiase biliaire,…)
  • pour maintenir la vitalité générale (la cétose masque la fatigue par son effet psychostimulant)

2/ Les acides gras essentiels
Dans la grande famille des lipides, on distingue en particulier les AGPI (acide gras poly-insaturés) qui comportent la famille omega3 et omega6.
L’acide alpha-linolénique (ALA) est l’acide gras précurseur de la famille des Oméga 3. C’est un acide gras essentiels car il ne peut pas être synthétisé par notre organisme et doit donc être apporté au quotidien par notre alimentation. On le trouve principalement dans les huiles végétales de cameline, colza, lin, noix, et certaines graines. Il est le précurseur des EPA (acides eicosapentaénoiques) et DHA (acides docosahexanénoiques), que l’on trouve dans les poissons gras (saumon, truite, thon, sardines, maquereaux,…).

La méthode Dukan interdit la consommation d’huile dans son régime
Pourtant les recherches dans le domaine de la (micro)nutrition mettent en évidence l’importance des omega 3 et des AGPI en général dans la perte de poids et le bon fonctionnement de l’organisme.

  • Ils permettent la diminution des inflammations et de l’agrégation plaquettaire luttant contre les risques d’apparition de diabète et de maladies cardiovasculaires.
  • Ils favorisent le déstockage des graisses et limitent leur stockage.
  • Ils participent à l’équilibre émotionnel (stress, dépression, anxiété, troubles de l’humeur,…)
  • Ils jouent également un rôle important dans l’immunité et l’allergie.

Une alimentation carencée en graisses de type omega 3 peut donc engendrer de nombreux effets : frein à la perte de poids, inflammation chronique, faiblesse immunitaires, problèmes circulatoires, sécheresse cutanée, augmentation du risque d’accident cardiovasculaire.
Et bien plus grave encore, selon de récentes études, ces carences en omega 3, de manière trop prolongées, peuvent même aboutir à la mort subite lors d’un effort inhabituel.

Risque d’un excès de protéines
La liste des « 100 aliments à volonté » du régime Dukan contient 72 aliments riches en protéines (viandes maigres, abats, poissons, fruits de mer, volaille, œufs, laitages 0%).

La consigne est claire. Je cite « A volonté », « À consommer en quantité illimité tous les jours sans limitation dans le temps ». De quoi rassurer toutes les personnes qui souffrent des compulsions alimentaires. NB : Les troubles du comportements alimentaires sont une contre – indication de l’alimentation exclusivement protéinée.

Les recommandations officielles préconisent un apport de 0,8 à 1 gramme de protéines par kilo de poids. Lors d’un régime hypocalorique, il convient en effet d’augmenter ces apports à 1,20 voire 1,50 g par kilo de poids idéal, mais certainement pas « à volonté » ! Ce surplus de protéine est tout à fait inutile puisqu’il n’est pas nécessaire pour protéger la masse musculaire, et qu’il a le désavantage d’augmenter la valeur calorique et d’encrasser les organes d’élimination.

De plus, l’excès de protéines animales (carnées ou laitières) surtout au sein d’un régime carencé en vitamine et minéraux est source de déséquilibre important. L’alimentation devient acidifiante, responsable de déminéralisation. Les conditions actuelles d’élevage intensive de la plupart des animaux (bovins, volailles, vaches laitières,..) amplifient le problème car elles entraînent une surcharge de toxiques (dioxine, antibiotiques, …).

Ce type de régime est fortement déconseillé à certaine personne souffrant déjà de certaines pathologies ostéoporose, acide urique,…risquant de faire décompenser une faiblesse métabolique ou fonctionnelle déjà présente. Un avis médical s’impose.

Le régime sans fin…
Le régime Dukan n’est pas un régime « miracle ». C’est un régime qui tient son efficacité de son effet cétogénique (perte de poids rapide, pas de faim, pas de fatigue). Mais ce régime est carencé et devrait être soumis à un avis médical (Dukan ne demande aucune précision sur l’état de santé avant de faire commencer le programme). Ces carences agissent sur l’état de santé général mais également sur les possibilités à perdre à nouveau du poids en cas de reprise.
Ce régime est également un « régime à vie ». Il n’a pas de fin. On doit tous les jeudis se remettre à la diète protéinée pure. Logiquement, une alimentation restrictive est nécessaire seulement pendant la période de perte de poids, le but étant par la suite de revenir le plus rapidement possible à une alimentation variée et équilibrée.
On peut alors se demander si un régime suivi à vie, même si il permet de maintenir le poids, est vraiment un régime réussi.

Quelques liens de référence:

Dukan: avantages et inconvénients

Collection les échos de la santé

Par Anne Broussard, nutritionniste

Photographie par Pixelbrat Imagery ( recadrée pour les besoins du blog )

A propos de l'auteur
10 Commentaires
  1. Liengme Laure

    Bonjour et merci Renaud, merci Anne, j’ai perdu 12 kilos grâce à la méthode Dukan, il y a plus de 5 ans. Pas repris un gramme. Et comme vous le dites, Anne, je veux bien faire un jour par semaine de protéines pures à vie. Tous les régimes sont à vie, que ce soit le “bouffe-la-moitié-moins”, le “viande-blanche-légumes vapeur” puisque le problème de l’obésité est la malnutrition. Bien se nourrir, c’est à vie. Bien se nourrir pour tout ex-obèse est un régime !

    • admin

      Bonjour Laure,
      il est vrai qu’après une forte perte de poids, il est important de continuer les “efforts” à vie. Cependant, il ne faut pas se priver de trop au risque de se carencer et d’accentuer le manque ainsi que d’éventuels désagréments de santé. Il faut surtout garder en mémoire que quand on mange moins, il faut manger mieux en privilégiant des aliments de qualité et riches en micronutriments (vitamines, minéraux, acides gras essentiels).
      N’hésitez pas si vous avez besoins de conseils.

      Anne Broussard, diététicienne spécialisée en micronutrition

  2. Renaud

    Bonjour Mme Broussard, et merci pour votre réponse.

    Vous décrivez une alternative pour déclencher la cétose qui est effectivement possible sans apport élevé de graisse… mais uniquement du fait de la forte restriction calorique (VLCD ou PSMF : protein sparing modified fast). Le corps va alors brûler ses propres graisses. Cela donne artificiellement un fort pourcentage de protéines dans la diète, alors que concrètement cette alimentation n’est pas excessivement riche en protéines.

    Concernant les glucides par eux même, personne ne va dire qu’ils ne servent à rien. Le glycome humain est extraordinairement riche, et une foule de processus biologiques dépendent de sucres et de leurs dérivés. Ce que je veux dire c’est que le glucose n’est pas un nutriment essentiel dans la mesure où l’organisme est capable de le fabriquer à partir des protéines, lactate, glycérol… pour autant je consomme bel et bien un peu de sucre, car il y en a dans quasiment tous les végétaux et que j’en consomme des quantités notables.

    C’est de l’ergotage sur les termes, mais à strictement parler le glucose n’est donc pas un NUTRIMENT essentiel, même s’il est essentiel au bon fonctionnement de l’organisme. Dans la même veine on peut aussi dire que la quasi-totalité des gras sont non essentiels : les saturés et mono-insaturés. Il ne reste que certains polyinsaturés à être essentiels.

    Permettez-moi de douter que les apports recommandés que vous citez soient optimaux dans l’absolu. Dans la réalité, les protéines répondent à un besoin structurel et non énergétique, donc leur besoin ne devrait pas être basé sur l’AET. Selon le niveau et la nature de l’activité d’une personne, la partition lipides/glucides peut aussi varier. Mais c’est certainement une recommandation médiane assez satisfaisante, autant que ce genre de préconisation puisse l’être.

    Du coup, fatalement, je ne peux accepter que tout ce qui dévie de cela soit obligatoirement “non optimal”. De très nombreuses populations traditionnelles ont vécu en très bonne santé (Maasai, Inuits,Tarahumaras, Kitavans, Tokelauans…) et/ou avec une longévité avérée (Okinawa, Sardaigne, etc.) en étant très loin de ces ratios prétendument optimums.

    Je ne considère pas (en général) la perte de poids comme un élément majeur, bien que cela puisse avoir une importance. Santé n’est pas synonyme de perte de poids, et souvent chercher à maigrir à tout prix se fait au détriment de la santé… mais je suppose que sur ce plan nous somme du même avis.

    Je souhaite aussi préciser que je suis très favorable à des approches alimentaires qui mettent l’emphase sur une restriction des glucides (dans le cadre d’une micronutrition riche et abondante), sans être forcément cétogéniques, mais que je ne nie pas non plus que dans de nombreux cas une alimentation plus riche en glucides et en fibres puisse être tout à fait satisfaisante.

    Et, pour finir, je souhaite préciser que mon message initial était peut-être un peu plus abrasif dans sa tonalité que je ne le voulais. Merci d’accepter mes excuses à ce sujet.

    Renaud, Sans-Etiquette.

  3. Renaud

    J’ai du mal à comprendre qu’une diététicienne puisse affirmer qu’une diète protéinée est un régime cétogène… c’est absurde 😉

    Une diète cétogène est faible en glucides ET modérée en protéines… donc très riche en graisses. Consommer des protéines au-delà de ses stricts besoins physiologiques (en général 0.8 à 1g par Kg maximum) compromet la cétogénèse, même si en parallèle on réduit drastiquement les sucres.

    Cela n’enlève rien au fait qu’effectivement le régime Dukan est très contestable, même s’il s’avère souvent efficace pour la perte de poids.

    Un bon régime cétogénique est composé d’énormément de légumes, de lipides, et d’un peu de viande/poisson/fromage/oeufs. Il n’a aucune raison de conduire à la moindre carence nutritionnelle… sauf à considérer le glucose comme un nutriment essentiel, ce qu’il n’est pas.

    • Bonjour à tous,

      L’équipe Efficium n’a pas été très présente sur le blog ces derniers mois. Nous avons passé beaucoup de temps en consultations auprès de nos patients ce qui reste notre priorité absolue. Mais nous ne vous oublions pas et allons être plus actif sur le Blog.

      Je voulais également en profiter pour répondre à Renaud.

      Les termes, diète cétogénique ou régime cétogénique, sont effectivement utilisés pour désigner un régime alimentaire à très basse teneur en glucides.

      Mais ces régimes ne sont pas forcément très riches en graisses. Il est tout à fait possible de déclencher une cétose .
      – avec un apport très faible en glucides,
      – un apport protéiné, équivalent à 1,2g de protéines par kilo de poids pour obtenir un bilan azoté équilibré, c’est-à-dire pour maintenir la masse musculaire,
      – un apport normo-lipidique pour assurer les besoins en acides gras polyinsaturés.

      On rentre alors dans le cadre des régimes dit VLCD (Very Low Calorie Diet).

      Je ne suis pas non plus d’accord quand vous écrivez que les glucides (apportés par les fruits et les légumes, les céréales complètes et les légumineuses) ne sont pas des nutriments essentiels et que leur absence dans notre alimentation ne peut pas créer de carences.

      Voici un exemple de l’importance des glucides : Connaissez-vous le coenzyme Q10. Il fait partie de ces molécules sans lesquelles il ne serait pas possible de produire de l’énergie et par conséquent de vivre. Et bien la synthèse de coenzyme Q10 est dépendante des apports en glucides et est activée par l’insuline.

      D’après les données les plus récentes, les apports recommandés en nutriments sont :
      – Protéines : Apport supérieur à 15% de l’AET (apport énergétique total)
      – Lipides : Apport entre 35% et 38% de l’AET
      – Glucides : Apport inférieur à 45% de l’AET

      Tout régime ne respectant pas ces apports ne permet pas de maintenir un statut nutritionnel optimal. De mon point de vue, un « bon régime cétogénique » doit passer par l’avis d’un thérapeute spécialisé qui saura prendre en compte le rapport bénéfice/risque d’une telle diète dans un objectif de perte de poids et qui veillera à maintenir le statut nutritionnel ainsi que l’état de santé au cours du régime.

      Anne Broussard, Diététicienne.

  4. frane

    Bonjour,
    Je suis contente pour Anne, bravo. Je sais que ces problèmes de poids sont difficile à vivre.
    Mais je remercie tout particulièrement les diététicienne qui nous mettent en garde contre ces trucs “miracle” qui créeront à plus ou moins long terme des problémes de santé. Le surpoids ça suffit !!!

    • Sonia

      Je trouve cette ide9e abusolment scandaleuse. Tout d’abord elle faciliterait les personnes qui n’ont pas de proble8me de poids, contre les personnes qui en ont. Or certaines personnes n’ont pas l’air de se l’imaginer mais on ne grossit pas avec plaisir, c’est dur de s’accepter e0 cette e2ge le0, surtout avec la puberte9, et le corps n’e9volue pas toujours comme on le voudrait. On grossit rarement juste en se gavant, il y a une multitude de raisons e0 cela, notamment psychologiques En outre, qu’il y a-t-il de honteux e0 ce que notre IMC soit supe9rieur e0 25 ? Est-ce une tare ? Si les e9le8ves ont un IMC de 27, ils vont peut-eatre pre9fe9rer se faire vomir que de re9viser c’est du n’importe quoi ce diktat de la minceur ! Enfin, l’IMC s’applique principalement aux personnes se9dentaires, et ils ne re9fle8tent pas la masse graisseuse des personnes tre8s sportives. Ah oui, et surtout : de quoi se meale ce spe9cialiste qui est quand meame pas mal conteste9 juste pour regagner un regain de me9diatisation ?

  5. anca roth

    ce Monsieur est un escroc comme d habitude surf sur les delires de la minceur honte a lui ce regime comme les autres sont mauvais alimentez vous correctement bougez normalement

  6. Anne

    Je suis une régimeuse Dukan heureuse… heureuse d’avoir perdu 25 kilos, sans avoir eu la sensation de frustration, sans avoir faim entre les repas, sans aucune carence en cours de régime. heureuse d’avoir pris de bonnes et nouvelles habitudes alimentaires, bientôt en phase 4 dite de stabilisation, j’en ai rien à cirer de devoir faire une journée de protéines pures par semaine si cela doit m’aider à maintenir le poids obtenu, heureuse de pouvoir regrimper plus de 5 marches d’escalier dans souffler comme une grosse vache fatiguée, heureuse de refaire du sport sans souffrir. Il serait temps que tous les diététiciens/nutritionnistes arrêtent de prendre en grippe M. Dukan…
    A bon entendeur…

    • Anne Broussard

      Bonjour Anne,

      Je tiens tout d’abord à vous féliciter. Perdre 25 kg, ça change la vie et je comprends votre enthousiasme face à la méthode Dukan.

      Bien sûr que la méthode Dukan est efficace en terme de perte de poids. C’est un régime cétogénique donc pas de faim et pas de fatigue. Mais au risque de me répéter, un régime efficace en terme de perte de poids n’est pas forcément un régime bon pour la santé. Et c’était l’objet de mon article.

      Au sein de nos centres de santé, nous conseillons aussi des diètes cétogéniques et connaissons très bien le sujet. Notre pratique diffère cependant de celle du Dr Dukan par différents dépistages des carences, une complémentation adaptée et un « vrai » suivi à long terme. Nous protégeons ainsi l’état de santé du patient plutôt que de le dégrader et préparons déjà à ce stade la stabilisation.
      D’expériences nous savons que ces diètes restent difficiles à stabiliser sans un réel suivi et de bonnes connaissances sur les carences engendrées et leurs rôles dans la reprise du poids.

      Si les professionnels de la santé et de la nutrition critiquent Dukan, c’est pour de bonnes raisons. A aucun moment il n’informe des dangers de son régime, de la stabilisation chaotique et des contre indications médicales. Pour certaines personnes qui souffrent de maladies métaboliques ou inflammatoires, ce régime peut rapidement empirer leur état de santé. Je vous laisse le soin de relire l’article ainsi que tous ceux du blog.

      Au jour d’aujourd’hui, avec ce qu’on sait sur l’impact des micronutriments sur la santé et étant donné l’ampleur des maladies cardiovasculaires et inflammatoires, je trouve normal d’informer le grand public afin qu’il ne se laisse pas influencer par des méthodes dites « miracle ».

      Anne Broussard, Virginie Terrier, Diététiciennes

Laisser un commentaire

Votre adresse mail ne sera pas publiée. Champ obligatoires : *

Vous pouvez utiliser ces tags et attributs HTML : <a href="" title=""> <abbr title=""> <acronym title=""> <b> <blockquote cite=""> <cite> <code> <del datetime=""> <em> <i> <q cite=""> <s> <strike> <strong>

Vider le formulaireEnvoyer