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Un geste essentiel avant de mettre son bébé au menu : bien huiler son assiette

Les graisses consommées avant et au début de la grossesse sont importantes. Ce sont celles qui seront transmises au bébé au cours des trois derniers mois de gestation.

La grossesse regroupe un ensemble de mécanismes physiologiques extraordinaires permettant à la future maman de transmettre un potentiel de vie à son bébé. Par exemple – puisque l’on parle ici des graisses – la future maman développe, en début de grossesse, un hyperinsulinisme qui permet de stocker massivement les graisses dans les tissus adipeux.

Au cours des trois derniers mois de la grossesse, grâce à un mécanisme de résistance à l’insuline, ce sont ces mêmes graisses qui seront transmises au bébé, entraînant alors un déstockage graisseux. Ces graisses sont nécessaires à la fluidité cellulaire et au développement neuronal (système nerveux et cerveaux) du fœtus.

D’où l’intérêt de veiller à la qualité des graisses consommées durant cette période clé. Mais entre battage publicitaire et conseils nutritionnels, le choix n’est pas aisé pour la future mère.

Faire le bon choix…

Si les graisses de qualité contribuent au bon état physique et moral de chacun, elles s’avèrent primordiales chez la femme enceinte. Ce sont elles qui assureront le développement optimal du futur bébé. Dans ce mécanisme, les graisses essentielles sont celles provenant de la famille des omégas 3 et, entre autres, un acide gras dénommé DHA. Malheureusement, des études tendent à démontrer que la quasi-totalité de la population des pays occidentaux manque d’oméga 3 et de DHA.

Heureusement, pour bébé « mère nature » est là ! Puisque ce type de graisses essentielles est nécessaire à son développement, il les trouvera chez la future maman qui, au cours des derniers mois de gestation, lui transmettra, la quasi-totalité du peu de DHA contenu dans ses propres cellules.

Donc, pour bébé tout va bien. Mais quant est-il de sa maman ? Ayant transmis la quasi-totalité de ses graisses essentielles à son futur enfant, elle court un risque important de dépression post partum dans les 6 mois qui suivent l’accouchement. Cette pathologie touche actuellement 20% des femmes.

On comprend mieux l’importance de consommer suffisamment d’oméga 3 avant et pendant la grossesse.

… aux différentes étapes

Durant les trois mois qui précèdent la conception, il convient de troquez l’huile d’olive contre une huile de colza de haute qualité (dans un emballage opaque car les omégas 3 s’oxydent à la lumière) (par exemple Huile de Colza Escofine) et de consommez des poissons gras (saumon, thon, sardines, maquereau, hareng, etc.) au moins trois fois par semaine.

Pendant la grossesse, l’huile de colza reste la bienvenue mais la consommation de poissons gras doit être réduite à une fois par semaine. En effet, les métaux lourds contenus dans ces derniers, même en petites quantités, sont nocifs pour le fœtus.

Ces recommandations vous semblent difficiles à suivre ? Demandez conseil à votre médecin. S’il le juge utile, il vous prescrira du DHA (disponible chez votre pharmacien) en complément (au moins 250mg/j).

Virginie Terrier, diététicienne

Responsable nutrition Efficium

photo par: Marius Waldal (image recadrée pour les besoins du blog)

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