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Les freins à la perte de poids

« Je me prive de tout et pourtant je ne maigris pas ! »

Devons-nous mettre en doute la parole de nos patients ou bien chercher des causes de résistances à l’amincissement ? Des freins à la perte de poids existent et ils sont nombreux.


Qu’entend-t-on par “freins à la perte de poids” ?

En général, on rencontre deux groupes de freins à la perte de poids :

  • les freins physiologiques
    Des carences en différents micronutriments sont incriminées (vitamines, minéraux, acides gras…). Elles ralentissent les métabolismes et empêchent la production d’autres molécules directement liées à notre état émotionnel.
  • les freins émotionnels : stress chronique, anxiété, troubles du sommeil, mauvaise image du corps, mauvaise estime de soi…
    Ces freins émotionnels vont aussi pouvoir, à terme, influer sur les freins physiologiques. Par exemple, dans des périodes de fort stress, nous épuisons nos réserves en magnésium, ce qui implique une moins bonne résistance au stress mais aussi ralentit d’autres métabolismes dans lequel le magnésium est impliqué.

De nombreux facteurs peuvent entraîner l’apparition de ces freins, comme par exemple:

  • les régimes restrictifs répétés : ils entraînent des carences importantes en micronutriments essentiels (oméga 3, fer, iode, magnésium…) et déséquilibrent la flore intestinale, qui elle-même joue un rôle de pondérostat
  • les grossesses : elles entraînent des carences importantes en fer, en oméga 3, et surtout en iode, qui est fortement incriminé dans les résistances à la perte de poids. Ainsi, grossesse après grossesse, les carences s’accentuent et empêchent une perte de poids normale
  • les périodes de forts stress, anxiété ou dépression : elles entraînent de forts déséquilibres émotionnels, physiologiques et hormonaux.
  • les pathologies connexes comme une apnée du sommeil, un diabète mal régulé…


Quels sont les principaux acteurs dans l’apparition de freins à la perte de poids ?

Il existe de nombreux acteurs impliqués dans une résistance à la perte de poids. Ils peuvent dans de rares cas être indépendants mais bien souvent, ils sont présents en association les uns avec les autres.
On pourra citer, par exemple :

  • le fer
    La carence en fer est très fréquemment le principal frein à la perte de poids. Il joue un rôle essentiel dans la production de tous nos neurotransmetteurs et donc dans l’équilibre émotionnel en général. Une personne carencée en fer souffrira de fatigue, d’un fort manque de motivation, ainsi que de compulsions sucrées en fin de journée. La difficulté pour maintenir un programme de perte de poids est très importante.
  • l’iode
    L’iode joue un rôle essentiel dans la production des hormones thyroïdiennes et influence donc directement le stockage ou le déstockage des graisses, ainsi que l’état de fatigue de l’individu.
  • les acides gras poly-insaturés et notamment les omégas 3
    Ils sont essentiels à la fluidité des cellules et donc au déstockage des graisses. Une carence dans ce groupe d’acides gras empêche un déstockage normal.
  • la sérotonine
    La sérotonine est un neurotransmetteur qui favorise notre relaxation de fin de journée. Elle est produite à partir d’un acide aminé, le tryptophane. Il est donc important de consommer suffisamment de protéines. De plus, certaines situations, comme une constipation chronique, une consommation régulière de médicaments ou de contraceptifs, une privation prolongée de sucres ou des régimes restrictifs longs et répétés, engendrent un déficit important en sérotonine. La sérotonine est alors mal produite, entraînant agressivité, intolérance à la frustration, compulsions sucrées et humeur dépressive. De fait, l’adhésion à un programme de perte de poids est impossible, et, c’est bien plus qu’une question de volonté.
  • le microbiote intestinal
    Chez les personnes sujettes aux reprises de poids, on retrouve de manière quasi systématique des déséquilibres de l’écosystème intestinal. Malgré le manque de recherches actuelles sur le sujet, on s’aperçoit par expérience que la flore digestive joue un rôle de pondérostat et qu’un rééquilibrage de celle-ci améliore largement les résultats en perte de poids et en stabilisation.
  • le stress
    Un stress répété engendre de nombreuses perturbations métaboliques comme par exemple une augmentation de la production de cortisol, qui est une hormone de stockage.Et, si le stress ne fait pas forcément grossir, il peut en tous cas empêcher une perte de poids.
  • les troubles du sommeil
    Un manque de sommeil ou un sommeil de mauvaise qualité, quel qu’en soit l’origine, entraîne l’augmentation d’une hormone nommée grhéline, cette hormone est orexigène et augmente donc considérablement la sensation de faim. L’adhésion à un programme de perte de poids est alors rendue difficile.
  • l’estime de soi
    Une estime de soi dégradée est directement liée à une forte culpabilité et à un sentiment, même inconscient, de ne pas avoir droit à la réussite. Lors d’un programme d’amincissement, le moindre petit écart remettra tout en question et soldera le régime par un échec.


Comment lever ces freins à la perte de poids ?

Différents moyens s’offrent à nous pour faire plier ces résistances.
Pour les freins physiologiques on conseillera un bilan micronutritionnel pour mettre en évidence, grâce à un examen symptomatique et/ou des analyses biologiques, les éventuelles carences et déséquilibres.
On pourra alors mettre en place une complémentation spécifique et adaptée.
Pour les freins émotionnels, on s’orientera vers différentes techniques comme la cohérence cardiaque, la sophrologie ou l’hypnose.

Il faut surtout retenir qu’une prise en charge en perte de poids doit être globale et individualisée afin de prendre en compte l’état de santé physique et psychique de la personne.