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Optimisez votre fertilité grâce à la micronutrition

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Les problèmes de fertilité se sont particulièrement développées ces dernières décennies. Ils touchent aujourd’hui 1 couple sur 6. Cette progression peut s’expliquer par la modification de notre environnement et de notre alimentation, plus riches en polluants, plus aseptisés et moins riches en micronutriments essentiels. Dans certains cas, un coup de pouce micronutritionnel pourra nettement améliorer vos chances de concevoir.

 

Chez la femme : attention aux oligoéléments !

Les hormones thyroïdiennes interviennent dans la fertilité. Ces hormones sont synthétisées à partir d’iode et nécessitent aussi du fer et du sélénium. Le déficit en l’un de ces minéraux peut être une des causes d’infertilité. Le déficit en iode est à rechercher chez les femmes résistantes à la perte de poids et chez les femmes venant d’une grande fratrie lorsqu’elles ne sont pas les aînées. En effet, l’iode de la mère peut être épuisé lors des premières grossesses et donc manquer durant les grossesses suivantes. Chez une femme qui peine à avoir son deuxième enfant, il est d’ailleurs fréquent que le statut en iode en soit la cause. Le déficit en fer est également très courant chez les femmes en âge de procréer ou ayant eu des enfants récemment. Le zinc a également un rôle dans la fertilité puisqu’il est est un co-facteur d’enzymes impliquées dans le métabolisme des protides et des acides nucléiques, c’est à dire dans la multiplication cellulaire. De ce fait son déficit augmente le risque d’échec de la fécondation. Notons aussi que certains dérèglements physiologiques comme une résistance à l’insuline (hormone permettant entre autre la régulation du taux de glucide dans le sang), une perturbation de la flore intestinale ou vaginale peuvent entrainer une perturbation immunitaire et le détournement du système immunitaire contre les spermatozoïdes qui sont alors considérés comme un corps ennemi. Il est donc particulièrement recommandé de chercher les éventuelles carences et d’y remédier par un rééquilibrage de l’alimentation et une complémentation de qualité. Dans notre alimentation, on peut retrouver l’iode dans les produits de la mer, tels que les huîtres, les crustacés ou les poissons. Le fer et le zinc, dans leur forme la mieux assimilée, sont principalement présents dans les produits d’origine animale. En revanche, les aliments végétaux sont notre principale source de sélénium. Il n’y a pas un aliment en particulier plus riche que d’autres en sélénium car son taux dépend du sol sur lequel le légume a été cultivé. Plus le sol de production sera riche en sélénium, plus l’aliment au final le sera. Comme il est difficile de savoir où les sols sont les plus riches, le mieux est de varier les origines des fruits et légumes. Malgré toutes les précautions alimentaires, face à de nettes carences, il est judicieux de songer à une complémentation bien adaptée.

 

Chez l’homme : gare AUX stress

Le stress entraine la production d’éléments qui en grande quantité sont nocifs pour les cellules, appelés « radicaux libres ». Chez l’homme, les effets de ces molécules sont particulièrement destructrices au niveau de la structure des cellules reproductrices et donc altèrent sa fertilité. Certaines molécules antioxydantes, comme le zinc, le sélénium, les polyphénols et le co-enzyme Q10 permettent de neutraliser ces radicaux libres. Le co-enzyme Q10 est une molécule que notre corps est normalement capable de synthétiser à 75%. Dans certains cas, comme lors de certaines médications, il peut y avoir des interactions biologiques qui freinent sa production. Dans l’alimentation on la retrouve particulièrement dans la viande, le poisson, les huiles vierges de noix ou de soja. Si le futur papa est soumis à un stress, quel qu’en soit l’origine ( travail, sport intensif, tabagisme, médication… ), cette piste doit absolument être explorée. On recommandera un apport suffisant en anti-oxydants par l’alimentation d’abord ( légumes, fruits comme la grenade, vin rouge avec modération… ) et par une complémentation si un dosage sanguin l’indique. A ce propos, consultez notre article sur l’alimentation et la gestion du stress. Des exercices de cohérence cardiaque ou des séances de sophrologie peuvent aussi aider à gérer ce stress néfaste pour la fertilité. D’autres facteurs peuvent intervenir dans la baisse de fertilité, comme la toxicité des polluants ou des carences générales en vitamines B6, B9 et B12, oméga 3 et minéraux qui permettent une bonne multiplication cellulaire. L’appauvrissement en micronutriments de notre alimentation ainsi qu’une faible variété favorise des carences nutritionnelles et s’oppose ainsi au processus de fertilité. Ces carences ne sont pas irréversibles, mais il faudra faire preuve de patiente et de pertinence pour les combler. La difficulté de procréer est une épreuve que peuvent rencontrer beaucoup de couples. Il est important d’être bien encadré pendant ces moments là. Il ne faut pas limiter l’orientation de sa recherche de réponses uniquement vers l’aspect hormonal de l’infertilité mais creuser aussi la piste d’un déficit nutritionnel et micronutritionnel. Un micronutritionniste peut vous aider à évaluer votre statut et à mettre le plus de chances de votre côté pour pouvoir devenir parents.

Par Barbara Texier, élève diététicienne, sous la supervision de Virginie Terrier, diététicienne responsable spécialisée en micronutrition et phytothérapie.

Photographie par Paha-L ( recadrée pour les besoins du blog )

 

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