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Le syndrôme prémenstruel : en venir à bout, c’est possible ?

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Maux de tête, douleurs abdominales, seins douloureux, nervosité…
Les jours précédant les règles sont loin d’être de tout repos pour près de 90% des femmes.

Le syndrome prémenstruel (SPM) se manifeste par un ensemble très varié de symptômes physiques et /ou psychiques pouvant affecter, parfois intensément, la qualité de la vie quotidienne.

Il est lié aux variations des taux hormonaux au cours du cycle qui entraînent une vulnérabilité dite « neurobiologique ».
L’alimentation, le niveau d’activité et le stress peuvent aggraver ou améliorer les symptômes.

1. Comment mettre fin à ce cycle infernal ?

  • Troubles de l’humeur et du comportement, Irritabilité, impatience, agressivité, compulsions alimentaires vers le sucré, sentiment de déprime, difficulté du sommeil apparaissent 1 semaine avant les règles. Vous vous reconnaissez dans ces symptômes ? Ce sont vos hormones qui interfèrent sur la biochimie de votre cerveau
    Les fluctuations hormonales du cycle ovarien, même normales, affectent la synthèse cérébrale d’un neurotransmetteur : la sérotonine. La sérotonine est l’hormone de la détente et de la relaxation. C’est un peu notre antidépresseur naturel. Elle a aussi un rôle prépondérant dans la régulation de la satiété et de la douleur. Il faut donc la chouchouter.
    Elle est synthétisée par notre cerveau à partir d’un acide aminé, le tryptophane dont l’entrée dans la cellule est favorisée par les aliments glucidiques comme les féculents. Il est préférable de la synthétiser en majorité en fin de journée. On va donc privilégier les aliments glucidiques au goûter et au dîner.
    Pour plus d’efficacité, si les symptômes sont intenses, il est possible d’apporter sous forme de compléments alimentaires le tryptophane nécessaire (avec par exemple Ceroline® ou des extraits de griffonia, plante riche en précurseur de la sérotonine) durant les 5 jours précédant les règles.
  • Douleurs mammaires, rétention d’eau avec prise de poids, céphalées : l’équilibre œstrogène/progestérone est perturbé. Chez certaines patientes, il s’agit d’un défaut de conversion de l’acide linoléique en acide gamma-linolénique ( tous deux de la famille des omega 6 ). Ces termes un peu barbares cachent en fait un phénomène qui entraîne une diminution du taux de progestérone, une hormone ( notre corps l’interprète comme un excès d’œstrogènes, on parle d’ hyperoestrogénie relative ) et une augmentation de la synthèse de molécules inflammatoires (prostaglandines). Concrètement rien ne va plus et on a mal.
    Pour aider à restaurer l’équilibre, il faut veiller à enrichir l’alimentation en acide gamma-linolénique que l’on trouve dans notamment l’huile d’onagre, l’huile de bourrache mais aussi dans la spiruline d’eau douce (une algue exceptionnellement riche en micronutriments que l’on trouve sous forme de comprimés).
    Si vous souffrez de SPM, Il est également intéressant de diminuer la consommation de thé, café, d’alcool, de sucres et des graisses saturées qui ont démontrés un effet applicateur sur les symptômes.
    Et en phytothérapie, la plante de référence pour aider à retrouver l’équilibre est l’alchémille. Prise sur le long terme, elle régularisera la durée du cycle, la durée des saignements et les douleurs.
    En cas de douleurs mammaires, on pourra l’associer au gattilier. Et si ce sont les troubles circulatoires qui prédominent la vigne rouge et l’hamamélis sont des plantes de choix. En cas de migraines, de nausées, de ballonnements, de troubles du transit, il faut aussi penser à l’artichaut.
    Tous les produits à base de plantes ne se valent pas, demandez donc conseil à votre pharmacien ou à votre phytothérapeute.

2. Préparer le terrain des menstruations

  • Vous vous sentez fatiguée ? Attention à vos réserves en Fer. Très souvent les femmes souffrant du syndrome prémenstruel ont aussi des règles très abondantes. Ces saignements s’associent à une perte importante de fer que l’alimentation ne suffit généralement pas à combler, surtout si les réserves sont au plus bas.
    Si la fatigue se fait sentir, Il faut donc surveiller sa réserve en fer (dosage de la ferritine). Une ferritine inférieure à 30 µg /l implique de se complémenter pendant 3 mois successifs.
    La restauration des réserves demande du temps. On va donc opter pour un apport quotidien en fer naturel à doses physiologiques. La spiruline est là encore un aliment idéal. Choisissez une spiruline naturellement riche en fer. On va également penser à consommer des œufs, de la viande rouge, du foie…
  • Règles douloureuses ? On pense phytothérapie. Comme pour le syndrome prémenstruel, les troubles récurrents peuvent faire l’objet d’une phytothérapie symptomatique au long cours.
    Mais pour des douleurs abdominales aiguës pendant les règles, on conseille d’utiliser un mélange de passiflore et de mélisse.

Le syndrome prémenstruel est un trouble très complexe et il se manifeste extrêmement différemment d’une femme à l’autre. Ces quelques conseils restent très généraux et le mieux est de consultant un micronutritionniste phytothérapeute pour vous aider à trouver la meilleure stratégie, celle qui vous est propre.

Par Anne Broussard, nutritionniste spécialisée en micronutrition et phytothérapie.

Photographie par Deklofanak ( recadrée pour les besoins du blog )

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