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Comment la médecine traditionnelle chinoise a permis de lutter contre le Paludisme.

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La médecine traditionnelle chinoise a été mise à l’honneur lors du prix Nobel de médecine en 2015 grâce au professeur originaire du Vietnam Youyou Tu et son travail contre le paludisme. Selon l’Organisation mondiale de la santé, 300 millions de personnes sont touchées par cette maladie.

 

La médecine chinoise traditionnelle, point de départ des travaux du Professeur Tu

Le professeur Youyou Tu est le symbole d’un mélange réussi entre la médecine traditionnelle chinoise et la médecine moderne. 12ème femme à avoir reçu le prix Nobel de médecine, elle commence ses études à l’université de médecine de Pékin (faculté de pharmacie), puis poursuit une formation de deux ans sur les théories de la médecine traditionnelle chinoise. Lors de ses recherches précédant le prix Nobel, elle obtient de nombreux résultats scientifiques notamment en croisant médecine traditionnelle chinoise et médecine moderne. Les découvertes savantes lui permettent d’être élue responsable du projet « 523 » lancé le 5 mai 1967, dont l’objectif est de trouver un remède en médecine traditionnelle contre le paludisme qui décime l’armée vietnamienne et chinoise.

Le tableau clinique du paludisme selon l’OMS :

Le paludisme se manifeste par de la fièvre (supérieure à 38 °C), des frissons, des maux de tête, des douleurs musculaires et parfois des vomissements et des diarrhées. Au minimum 6 jours (jusqu’à plusieurs années) s’écoulent entre la piqûre infectante du moustique et l’apparition des symptômes. Les parasites se multiplient tout d’abord dans le foie puis dans les globules rouges, dont ils entraînent la destruction.

Toute fièvre, pendant ou après un voyage en zone d’endémie doit faire suspecter le paludisme. Il s’agit d’une urgence médicale, de ce fait un médecin doit être consulté dans les plus brefs délais. Un diagnostic précoce et un traitement médicamenteux adéquat peuvent sauver la vie.

Plus de 380 extraits de plantes testées sur des souris

A l’aide d’un vieux manuel et de son équipe, elle parvient à tester plus de 380 extraits de plantes sur des souris. Parmi ces plantes, l’Artemisia annua utilisée pour faire baisser la température, semble réduire les parasites responsables du paludisme dans le sang des souris. Même si l’effet est bénéfique, il ne dure pas dans le temps. Grâce à des techniques modernes, le professeur Tu Youyou arrive à extraire le principe actif de l’absinthe, à savoir l’artémisinine. Elle décide alors de débuter les essais cliniques sur elle-même. Il fallut une dizaine d’années de plus pour finaliser un traitement efficace appelé artéméther-luméfantrine. Aujourd’hui, ce prix Nobel de médecine a une double signification : celle de saluer la transformation complète d’une plante chinoise en un médicament très efficace contre le paludisme, et de récompenser le Professeur Tu pour les millions de vies sauvées.

Les travaux du professeur Youyou Tu ont servi à trouver le traitement le plus sûr contre le paludisme. Aujourd’hui la maladie est malheureusement toujours présente, notamment sur le continent africain. En revanche le prix Nobel de médecine de 2015 est la preuve que médecine ancestrale et récente peuvent coexister même si le comité souligne que le professeur s’est « seulement inspiré » de la médecine traditionnelle.

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